J'me casse...
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J'me casse...
Bon... me v’là sur un nouvel aller - retour pour la capitale... Et, avant de vérifier la mule, il me faut sur la carte jeter un coup de chasse, tracer un itinéraire neuf, tout vierge pour mes pneus et mes prunelles...
Je travaille à l’ancienne, comme je roule en ancienne... prépare donc le trajet à l’ancienne : carte, boussole, papier, crayon... Et puis, tout ce monde sur le trajet... faut vraiment l’éviter.
Partant des environs de la Cité qui fut, autrefois, celle de certains Papes, je vais filer sur Privas... pour Firminy, Montbrison, Roanne (là où sévissent les 3 gros...), Digoin, le Mont Beuvray, Chateau-Chinon, Clamecy, Toucy, Courtenay, puis direct Paris par Fontainebleau... Me semble pas mal l’itinéraire... J’vous dirai... Devrais m’en mettre un peu dans les mirettes... rafistoler les bronches de ce bel air... mais aussi plein de fatigue... de la bonne, de la saine... pas celle des villes !...
Pour la mule, faudra que je l’équipe un peu... maillot et serviette de bain ne sont pas suffisants... deux Babins au porte valoches, à son croupion... deux cavalières du même cuir, sur le soupière à benzine, le tablier pour les gambettes au sec au cas où... et la poche réservoir pour les affaires courantes...
Après, on jettera une prunelle aux divers niveaux... on soufflera dans les chambres si nécessaire... un plein d’or noir... et basta... on file...
Vous dirai la suite, quand je reviendrai... enfin, si j’suis encore entier... si j’me suis pas paumé... si suis pas resté en rade quelque part... bref, si je fais mon parcours... mon aller... et mon retour...
Sans nouvelle de moi dans l’année, alors sûr que je gis dans le ravin... tout sec... comme un vieux morceau de bois... à point pour nourrir la cheminée... ou alors, j’ai été détourné trop à l’est... qu’à Privas, m’ont forcé la pogne pour traverser le Rhône, puis les Alpes, pour le Piémont, la Lombardie... me retrouver aux pieds des Dolomites... l’Autriche par le col du Brenner, écouter un concert à Vienne, puis la Hongrie, rendre visite aux Hasbourg, enfin ce qu’il en reste, voir Buda et Pest, sentir la vieille présence des Magyars, avec une pensée toute personnelle pour octobre 1956..., atteindre les Carpates, traverser la Transylvanie pour m’émerveiller devant le beau Danube bleu... longer les rivages de la Mer Noire, puis traverser la Bulgarie et me reposer, me ressourcer, méditer sur le berceau de notre Histoire européenne : la Grêce, Delphes, Sparte, Athènes, le mont Olympe, nos Dieux, nos Sages, nos philosophes et leurs réponses nombreuses, diverses, profondes : la Terre n’est pas plate et tourne autour du soleil... ou la notion de l’atome, fondement du Tout (V° siècle avant notre ère...), puis repartir sur la Turquie, le Bosphore, contourner la Mer Noire, franchir le détroit de Kertch (la mer d’Azov), la Crimée... et rouler plein Nord, l’Ukraine traversée en passant par Kharkov, je pénétre en Russie... la grande Russie, cet immense empire qui a toujours fait trembler le monde... Le retour par l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie (Kaliningrad ou Königsberg selon la période historique), la Pologne, l’Allemagne en suivant les rivages de la mer baltique... traverser certaines provinces de l’ancien empire germanique, qui plus tard, prendra le nom de Reich... visiter Berlin, Dresde, Leipzig... la Bavière, Munich... les châteaux de Louis II, la Suisse... et rentrer comme on est parti... en douceur... avec moins de bêtises dans la tête, et plus de compréhension pour ces peuples de l’Est, qui ont tant souffert, sans rien dire, ou rarement... Elle est là notre Europe, notre vieille Europe, celle qui vit, celle que nos technocrates ne veulent surtout pas... celle des peuples européens... la seule vraie et authentique...pétrie de son Histoire... pas celle d’un vaste marché de bougnafiés !... Oui... un jour je lui ferai faire ce beau voyage à ma série deuxième... car elle est d’une haute lignée européenne, une vieille et glorieuse dynastie de motocyclettes qui ont parcouru l’Europe, l’Asie, l’Afrique, le nouveau monde aussi... Elle a été construite pour ça : pour que je découvre mon identité et celles des autres... pour que je meure un peu moins con !...
Ma dernière expédition a proprement mis ma batterie à plat... Bien sûr qu’elle fut mise en charge à l’arrivée... même en surcharge... et ce qui devait arriver arriva : des plombs elle a pété... faut dire, avec des accus autant déchargés, les derniers râles ne se firent point attendre... et j’étais à l’écoute : z’ont été nets et précis... sans trop de bruit... parfaits... Cinq ans qu’elle a duré celle qui devint la dijonctée des cosses... pour ne pas dire six... pas mal tout de même... un peu plus que la durée d’un quinquennat...
Vous m’direz : la deuxième de la longue série, elle s’en fout d’la batterie... elle fait sa musique à elle... elle allume quand elle veut, comme elle veut, où elle veut... sauf... quand tu arrives dans le tourniquet, le giratoire pour les administrés, de nuit, en coupant les gaz... et te retrouves ainsi dans le grand noir... pas facile de trouver ta route... suis resté une nuit entière, une fois, comme ça, à tourner... tourner... à attendre une sortie... pour le moins, obscure.
À la neuve, faut que je lui file sa rasade d’acide... sa dose... sinon, elle va s’mettre dans des états pitoyables... va m’allumer un max... mais pas longtemps... ensuite, la mettre en charge... histoire de lui en filer un coup... D’un côté, la réserve de jus, avec des bitognos de trous... même pas la place pour enfiler des perles !... de l’autre, la bouteille d’acide, avec un orifice aussi large que le culot... J’ai versé comme j’ai pu... sur les mains j’en ai eu... Si j’avais su, j’aurais pris une paille, celle qu’on file aux mioches pour qu’ils boivent la limonade ou la menthe à l’eau... t’aspire un coup... et tu souffles... tu remplis... Après, pas la peine d’aller te faire trouer la langue pour poser les percings... T’as plus qu’à chercher la bonne taille...
Puis, faut s’occuper des cuirs... surtout le froc... un ancien de la flicaille de Paris, l’époque où la Préfecture avait du pognon pour équiper ses chevaliers de nuit, tous bardés de cuir... Ils avaient d’la gueule quand ils t’arrêtaient... Lui foutre un p’tit coup de sapo... de la graisse de sellerie... après l’avoir nettoyé au savon glycériné... sera prêt pour le voyage...
Pour ce va et vient, une question me taraude la cervelle : quelle est la calotte idéale pour ma boîte crânienne ?...
Ah... le v’là parti sur la protection... avec la crème à glacer qu’il a entre les esgourdes, celle qui fond dès qu’il pense... sûr qu’il va en foutre de partout... le fauteuil sur lequel il est assis, le tapis, la table devant lui... de partout vous dis-je...
En cette période estivale, à la luminosité parfois excessive, aux températures bien souvent élevées, les soucis d’accoutumance dus à l’âge, pour les uns, et non pour d’autres, des conditions climatiques, les problèmes de vue, d’audition... de prostate aussi... le choix du casque n’est pas négligeable... Réunir confort et protection n’est pas évident.
A cela s’ajoute, en cette saison, le problème des hyménoptères, et plus particulièrement celui des aculéates (insectes portant un aiguillon venimeux à l’extrémité de l’abdomen). Marre des douleurs vives... La dernière fois, une guêpe s’est réfugiée sous la chemise... emprisonnée, elle voulait sortir... normal... Dans la demi-heure qui suit, une autre se loge entre la tempe et le casque... là aussi, elle en a profité... Tu mets une visière, t’étouffe... et sans, tu bouffes... Faudra que je fasse un choix...
Voilà les p’tits gars... j’me casse... Vous raconterai mon périple si mes neurones fonctionnent encore au retour...
Je travaille à l’ancienne, comme je roule en ancienne... prépare donc le trajet à l’ancienne : carte, boussole, papier, crayon... Et puis, tout ce monde sur le trajet... faut vraiment l’éviter.
Partant des environs de la Cité qui fut, autrefois, celle de certains Papes, je vais filer sur Privas... pour Firminy, Montbrison, Roanne (là où sévissent les 3 gros...), Digoin, le Mont Beuvray, Chateau-Chinon, Clamecy, Toucy, Courtenay, puis direct Paris par Fontainebleau... Me semble pas mal l’itinéraire... J’vous dirai... Devrais m’en mettre un peu dans les mirettes... rafistoler les bronches de ce bel air... mais aussi plein de fatigue... de la bonne, de la saine... pas celle des villes !...
Pour la mule, faudra que je l’équipe un peu... maillot et serviette de bain ne sont pas suffisants... deux Babins au porte valoches, à son croupion... deux cavalières du même cuir, sur le soupière à benzine, le tablier pour les gambettes au sec au cas où... et la poche réservoir pour les affaires courantes...
Après, on jettera une prunelle aux divers niveaux... on soufflera dans les chambres si nécessaire... un plein d’or noir... et basta... on file...
Vous dirai la suite, quand je reviendrai... enfin, si j’suis encore entier... si j’me suis pas paumé... si suis pas resté en rade quelque part... bref, si je fais mon parcours... mon aller... et mon retour...
Sans nouvelle de moi dans l’année, alors sûr que je gis dans le ravin... tout sec... comme un vieux morceau de bois... à point pour nourrir la cheminée... ou alors, j’ai été détourné trop à l’est... qu’à Privas, m’ont forcé la pogne pour traverser le Rhône, puis les Alpes, pour le Piémont, la Lombardie... me retrouver aux pieds des Dolomites... l’Autriche par le col du Brenner, écouter un concert à Vienne, puis la Hongrie, rendre visite aux Hasbourg, enfin ce qu’il en reste, voir Buda et Pest, sentir la vieille présence des Magyars, avec une pensée toute personnelle pour octobre 1956..., atteindre les Carpates, traverser la Transylvanie pour m’émerveiller devant le beau Danube bleu... longer les rivages de la Mer Noire, puis traverser la Bulgarie et me reposer, me ressourcer, méditer sur le berceau de notre Histoire européenne : la Grêce, Delphes, Sparte, Athènes, le mont Olympe, nos Dieux, nos Sages, nos philosophes et leurs réponses nombreuses, diverses, profondes : la Terre n’est pas plate et tourne autour du soleil... ou la notion de l’atome, fondement du Tout (V° siècle avant notre ère...), puis repartir sur la Turquie, le Bosphore, contourner la Mer Noire, franchir le détroit de Kertch (la mer d’Azov), la Crimée... et rouler plein Nord, l’Ukraine traversée en passant par Kharkov, je pénétre en Russie... la grande Russie, cet immense empire qui a toujours fait trembler le monde... Le retour par l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie (Kaliningrad ou Königsberg selon la période historique), la Pologne, l’Allemagne en suivant les rivages de la mer baltique... traverser certaines provinces de l’ancien empire germanique, qui plus tard, prendra le nom de Reich... visiter Berlin, Dresde, Leipzig... la Bavière, Munich... les châteaux de Louis II, la Suisse... et rentrer comme on est parti... en douceur... avec moins de bêtises dans la tête, et plus de compréhension pour ces peuples de l’Est, qui ont tant souffert, sans rien dire, ou rarement... Elle est là notre Europe, notre vieille Europe, celle qui vit, celle que nos technocrates ne veulent surtout pas... celle des peuples européens... la seule vraie et authentique...pétrie de son Histoire... pas celle d’un vaste marché de bougnafiés !... Oui... un jour je lui ferai faire ce beau voyage à ma série deuxième... car elle est d’une haute lignée européenne, une vieille et glorieuse dynastie de motocyclettes qui ont parcouru l’Europe, l’Asie, l’Afrique, le nouveau monde aussi... Elle a été construite pour ça : pour que je découvre mon identité et celles des autres... pour que je meure un peu moins con !...
Ma dernière expédition a proprement mis ma batterie à plat... Bien sûr qu’elle fut mise en charge à l’arrivée... même en surcharge... et ce qui devait arriver arriva : des plombs elle a pété... faut dire, avec des accus autant déchargés, les derniers râles ne se firent point attendre... et j’étais à l’écoute : z’ont été nets et précis... sans trop de bruit... parfaits... Cinq ans qu’elle a duré celle qui devint la dijonctée des cosses... pour ne pas dire six... pas mal tout de même... un peu plus que la durée d’un quinquennat...
Vous m’direz : la deuxième de la longue série, elle s’en fout d’la batterie... elle fait sa musique à elle... elle allume quand elle veut, comme elle veut, où elle veut... sauf... quand tu arrives dans le tourniquet, le giratoire pour les administrés, de nuit, en coupant les gaz... et te retrouves ainsi dans le grand noir... pas facile de trouver ta route... suis resté une nuit entière, une fois, comme ça, à tourner... tourner... à attendre une sortie... pour le moins, obscure.
À la neuve, faut que je lui file sa rasade d’acide... sa dose... sinon, elle va s’mettre dans des états pitoyables... va m’allumer un max... mais pas longtemps... ensuite, la mettre en charge... histoire de lui en filer un coup... D’un côté, la réserve de jus, avec des bitognos de trous... même pas la place pour enfiler des perles !... de l’autre, la bouteille d’acide, avec un orifice aussi large que le culot... J’ai versé comme j’ai pu... sur les mains j’en ai eu... Si j’avais su, j’aurais pris une paille, celle qu’on file aux mioches pour qu’ils boivent la limonade ou la menthe à l’eau... t’aspire un coup... et tu souffles... tu remplis... Après, pas la peine d’aller te faire trouer la langue pour poser les percings... T’as plus qu’à chercher la bonne taille...
Puis, faut s’occuper des cuirs... surtout le froc... un ancien de la flicaille de Paris, l’époque où la Préfecture avait du pognon pour équiper ses chevaliers de nuit, tous bardés de cuir... Ils avaient d’la gueule quand ils t’arrêtaient... Lui foutre un p’tit coup de sapo... de la graisse de sellerie... après l’avoir nettoyé au savon glycériné... sera prêt pour le voyage...
Pour ce va et vient, une question me taraude la cervelle : quelle est la calotte idéale pour ma boîte crânienne ?...
Ah... le v’là parti sur la protection... avec la crème à glacer qu’il a entre les esgourdes, celle qui fond dès qu’il pense... sûr qu’il va en foutre de partout... le fauteuil sur lequel il est assis, le tapis, la table devant lui... de partout vous dis-je...
En cette période estivale, à la luminosité parfois excessive, aux températures bien souvent élevées, les soucis d’accoutumance dus à l’âge, pour les uns, et non pour d’autres, des conditions climatiques, les problèmes de vue, d’audition... de prostate aussi... le choix du casque n’est pas négligeable... Réunir confort et protection n’est pas évident.
A cela s’ajoute, en cette saison, le problème des hyménoptères, et plus particulièrement celui des aculéates (insectes portant un aiguillon venimeux à l’extrémité de l’abdomen). Marre des douleurs vives... La dernière fois, une guêpe s’est réfugiée sous la chemise... emprisonnée, elle voulait sortir... normal... Dans la demi-heure qui suit, une autre se loge entre la tempe et le casque... là aussi, elle en a profité... Tu mets une visière, t’étouffe... et sans, tu bouffes... Faudra que je fasse un choix...
Voilà les p’tits gars... j’me casse... Vous raconterai mon périple si mes neurones fonctionnent encore au retour...
theflat- Gratteur confirmé
- Messages : 86
Re: J'me casse...
Mais essaie de raconter moin long parce qu'autant tu écris bien mais j'aime pas lire des topics trop longs le soir
Justela (Cazouline)- Dieu gratteur
- Messages : 1614
Re: J'me casse...
ouais c'est un pensum à lire!! au moins fais des paragraphes!!
Admin- Admin
- Messages : 1586
Re: J'me casse...
C'est un peu l'impression que j'ai de devoir me forcer pour lire des paragraphes si longs pourtant,
ça a l'air intêressant !
mais le soir, j'ai pas envie de me prendre la tête à lire des textes trop long avec ma mauvaise vue
Je le lirai demain matin
ça a l'air intêressant !
mais le soir, j'ai pas envie de me prendre la tête à lire des textes trop long avec ma mauvaise vue
Je le lirai demain matin
Justela (Cazouline)- Dieu gratteur
- Messages : 1614
Re: J'me casse...
et il s'est cassé???? ou il a cassé sa béquane??????????????
sangrila- Dieu gratteur
- Messages : 2132
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